La mise en scène, un universel
Abstract
Apparu au XIXe siècle, le concept de mise en scène a mis longtemps à s’imposer ainsi que l’observe Jacques Aumont. Dans une acception étroite, le terme de « mise en scène », qui s’applique naturellement au théâtre, désigne l’activité qui consiste dans l’agencement des différents éléments d’interprétation scénique d’une œuvre dramatique, et dans un sens plus large, l’ensemble des moyens d’interprétation scénique : décoration, éclairage, musique, jeu des acteurs… La mise en scène s’étend, par extension, à tout type d’événement ou de spectacle qui, par une préparation plus ou moins minutieuse en amont, ne peut être qualifié de spontané. La mise en scène est d’une part une représentation i.e. la présentification ou l’action de rendre visible aux yeux de tous ; et d’autre part, une (re-)création i.e. une élaboration voire un enfantement artistique. Dans les pratiques sociales, au cinéma et au théâtre, la mise en scène est un art. De nombreux artistes s’écartent de la norme pour établir leur propre mise en scène et constituer de nouveaux codes, offrant ainsi de nouvelles clés interprétatives. Cet ouvrage se propose donc de traiter le concept de mise en scène dans sa transversalité.