Du pilastre et de la linea aspera et de leurs relations avec la bipédie permanente - Université de Perpignan Via Domitia Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris Année : 2014

The femoral pilaster and linea aspera and their relationship with obligate bipedalism

Du pilastre et de la linea aspera et de leurs relations avec la bipédie permanente

Résumé

The presence of a pilaster and a linea aspera in Homo sapiens, which are absent in Pan and Gorilla, raises the question of the relevance of these features as indicators of obligate bipedalism in early hominin fossils. A further issue is the specific femoral diaphyseal flatness of early Homo compared with that of extant Homo. The results of our study on these questions indicate, firstly, that obligate bipedalism cannot be inferred with any certainty from the pilastric index. Secondly, the main factor that frequently influences the formation of a pilaster in the extant population is lacking. The wide variation in the pilastric index could be due to a combination of factors, but this does not preclude the predominant involvement of one specific factor in certain cases. Nevertheless, in Pan, Gorilla and Homo, the mean and high values of the pilastric indices appear to be significantly related to locomotor activities: in fact, as from a certain degree of pilastric development (>109), it is possible to determine obligate bipedalism in hominoids, with the exception of gibbons. Finally, it seems more appropriate to combine the pilastric index with the morphology of the linea aspera to offer a functional interpretation of the diaphysis of ancient hominins.
La présence d’un pilastre et d’une linea aspera chez Homo sapiens, absents chez Pan et Gorilla, a inspiré cette étude qui s’interroge sur la pertinence de l’utilisation de ces critères comme indicateurs simples de bipédie permanente lors de l’étude des formes anciennes d’homininés. Cette réflexion a été encouragée par l’existence d’une diaphyse aplatie, donc d’un faible indice pilastrique, chez les anciens Homo. Les résultats indiquent, en premier lieu, que l’indice pilastrique ne permet pas de mettre en évidence avec certitude l’utilisation par un individu d’une bipédie permanente. En second lieu, nous notons l’absence d’un facteur individuel fréquemment prédominant favorisant la formation du pilastre chez les populations actuelles. La grande variation du pilastre serait la conséquence d’une combinaison de facteurs. Cette conclusion n’exclut pas la forte implication de l’un d’eux dans certains cas. Cependant, en prenant en compte Pan, Gorilla et Homo, les moyennes et les valeurs élevées de l’indice pilastrique apparaissent comme significativement liées à l’activité locomotrice. A partir d’un certain degré de développement pilastrique (> 109), il est effectivement possible de s’assurer de la pratique d’une bipédie permanente chez les hominoïdes, à l’exception des gibbons. Finalement, combiner l’indice pilastrique et la morphologie de la linea aspera semble plus judicieux pour interpréter fonctionnellement la diaphyse des homininés anciens.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01231194 , version 1 (19-11-2015)

Identifiants

Citer

Tony Chevalier. Du pilastre et de la linea aspera et de leurs relations avec la bipédie permanente. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, 2014, 26 (1-2), pp 34-51. ⟨10.1007/s13219-013-0084-8⟩. ⟨hal-01231194⟩
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